Voix majeure de l’écriture dramatique contemporaine, Penda Diouf s’attache à écrire des pièces figurant des personnages qui manquent, des profils peu représentés sur les plateaux de théâtre et dans les histoires qui y sont racontés – femmes racisées en tête. Publiée en 2019, sa pièce La grande ourse est auréolée de plusieurs prix francophones et internationaux. Elle est rapidement suivie par Pistes… (2021) et Noire comme l’or (2022), toutes deux parues aux éditions Quartett. Sœurs, nos forêts aussi ont des épines paraît en 2024 aux Solitaires Intempestifs. Montés dans toute la francophonie, ses textes sont traduits en allemand, anglais, arménien, tchèque, italien et finnois.  

Fonctionnant par fragments, l’écriture de Penda Diouf va droit à l’essence du monde, réussissant à faire dialoguer des époques, des lieux et des réalités sociales éloignées jusqu’à trouver des zones de friction. Se plaçant toujours du point de vue des dominé·es, ses textes dépassent le simple constat dénonciateur : ils inscrivent les personnages dans un écosystème interdépendant et connecté, où le recours au réalisme magique permet de dénouer les obstacles.

En 2015, elle fonde avec Anthony Thibault le label Jeunes Textes en Liberté afin d’accompagner les auteur·ices de théâtre et de promouvoir davantage de diversité dans les narrations et les représentations. Elle est également artiste associée aux CDN de Valence, de Lille et de La Réunion, ainsi qu’à l’Agora, Scène nationale de l’Essone.

Metteuse en scène, chorégraphe et comédienne genevoise, Evelyne Castellino a fait ses armes en France, en Belgique et aux États-Unis avant d’intégrer l’école Serge Martin, où elle a également enseigné. En 1983, elle fonde la compagnie 100% Acrylique, qui comptabilise plusieurs dizaines de créations en plus de 40 ans d’existence et se forge un nom avec des spectacles populaires comme La Basket de Cendrillon (1992 et 2024), Barbe-Bleue (2003) ou encore Un discours ! Un discours ! Un discours ! (2019). Après plusieurs années à sillonner les scènes romandes, la compagnie se base finalement au Théâtre de La Parfumerie, où elle réside encore aujourd’hui.   

En parallèle, Evelyne Castellino crée la Bande J, une compagnie junior dédiée à la découverte de la scène et pensée comme un tremplin pour jeunes artistes. Elle anime également des ateliers théâtres pour tous types de publics, poursuivant son idéal de démocratisation des différents arts scéniques.   

Au cœur de sa pratique artistique se trouve la rencontre de différents modes d’expression : théâtre, danse, vidéo et musique s’entremêlent sur ses plateaux pour créer des spectacles dans lesquels la narration est bien souvent centrale, articulant un propos en résonnance directe avec des questions sociétales actuelles. Elle cultive également son amour du texte et de l’écriture, passant à la scène des classiques de la littérature comme des textes dramatiques contemporains, à l’image d’Electronic City de Falk Richter, ou encore des œuvres romanesques récentes. 

D’origine haïtienne, Amélie Chérubin Soulières s’est formée en science de la parole et au jeu au Canada. Installée à Fribourg depuis douze ans, elle se produit régulièrement sur les scènes romandes, jouant notamment dans Gouverneurs de la rosée (2019), spectacle duo mis en scène par Geneviève Pasquier, La voie de L’impératrice (2023), écrit et dirigé par Joséphine de Weck, et L’Oiseau Bleu (2024) de Maeterlinck mis en scène par Benjamin Knobil au Théâtre Kléber-Méleau. Sa première mise en scène, Conversation avec mon Pénis (2021), tourne dans une douzaine de théâtres romands.

Naviguant régulièrement d’un média à l’autre, elle intégre la distribution de la série multi récompensée québécoise La Maison des Folles et incarne le premier rôle du film Tinou de Res Balzli.

Initié à la scène dès ses 10 ans lorsqu’il intégre l’atelier-théâtre de la Cie Acrylique, Antoine Courvoisier se forme à l’École de Théâtre Serge Martin, dont il sort diplômé en 2016. Comme comédien, il joue à plusieurs reprises sous la direction d’Evelyne Castellino, Joan Mompart et Françoise Courvoisier. Il effectue alors plusieurs tournées en Suisse et en France : de 2018 à 2019 avec Les Séparables de Fabrice Melquiot, Christiane Suter et Dominique Catton, puis de 2020 à 2024 avec Normalito de Pauline Sales. Il monte également des spectacles en collectif, tels que La Nef des Fous en 2018 et Tchekhov Revisité en 2020.

Antoine Courvoisier aime le foisonnement, composant sur scène entre musique et trouvailles scéniques. En 2014, il fonde la Compagnie Mokett avec Delphine Barut, Angelo Dell’Aquila et Clea Eden. Celle-ci présente Le Paradis des Chats au TMG en 2022 et Dégeu en 2023 à Am Stram Gram, dont il est à l’origine du texte et de la mise en scène en plus d’y figurer comme interprète. Francs succès, ce dernier est repris en 2025 et voyage dans plusieurs théâtres romands.

En 2022, il monte Le Discours, seul-en-scène adapté du roman de Fabcaro, participe en 2024 à la création musicale d’Au service Secret de la Confédération de Gaspard Boesch et Philippe Cohen, puis co-écrit et co-met en scène Broker au Théâtre du Loup avec Angelo Dell’Aquila. Il poursuit sa collaboration avec Pauline Sales en 2025 en tant que comédien, compositeur et pianiste dans Les Deux Déesses en tournée en France.

Né en 1947, Serge Martin débute à l’étranger, se produisant aussi bien à l’Odéon et aux Bouffes du Nord à Paris et qu’au Canada avec le Cirque du Soleil. Sur scène, il joue dans bon nombre d’institutions théâtrales romandes, collaborant entre autres avec Jean Liermier, Omar Porras et Philippe Morand. Il signe par ailleurs plusieurs mises en scène, dont récemment La grenouille qui avait bu toute l’eau (2024). Pédagogue, il enseigne le théâtre en France et en Suisse, fondant à Genève l’école qui porte son nom, aujourd’hui fermée.

Également auteur, Serge Martin est lauréat du prix à l’écriture dramatique de la Société Suisse des Auteurs (SSA) pour La jetée des espoirs. Plusieurs de ses textes et écrits sur le théâtre sont publiés et mis en scène.

Diplômé de l’École Supérieure d’Art Dramatique (ESAD) de Genève en 2003, Julien Tsongas obtient un certificat de la Royal Academy of Dramatic Arts (RADA) de Londres en 2006. Depuis, il collabore régulièrement avec des metteur·euses en scène comme Michel Deutsch – avec lequel il a travaillé durant une dizaine d’années –, Dominique Ziegler et Julien George et joue entre autres dans les créations de Manon Pulver, Prisca Harsch, Pascal Gravat et Hervé Loichemol. Il met également en scène Les Carnets du Sous-sol de Fiodor Dostoïevski et The Big Bukowski au Théâtre des Amis.

Récemment, on l’a notamment vu dans Les Sentiments du Prince Charles de Liv Strömquist dans une mise en scène de Martine Corbat et Moitié-Moitié de Daniel Keene par Mariama Sylla.

Sara Uslu est une artiste extrêmophile, à la fois comédienne, danseuse, clowne et poétesse. Elle se forme à l’Académie Dimitri et remporte le prix d’étude du pour-cent culturel Migros en Théâtre du Mouvement en 2015. Elle collabore ensuite avec différentes compagnies pour adapter, créer, écrire et jouer des spectacles en Suisse romande, notamment la Cie Neurone Moteur, la Cie Glitzer Fabrik et le théâtre itinérant des ArTpenteurs – pour n’en citer que quelques-unes. En parallèle, elle dirige la Cie J’sais que ma mère elle aimera pas, à l’origine des spectacles Su-su-cre ! (2018) et Pourritures (2020).

Membre du comité de direction du Théâtre de La Parfumerie depuis 2023, elle poursuit actuellement l’écriture d’un monologue intitulé Ma langue dans ta bouche.

Après un cursus à l’école Serge Martin, Matthieu Wenger travaille en tant qu’interprète avec des metteur·euses en scène comme Christian Geffroy-Schlittler, Bastien Blanchard, Elsa Anzules et Evelyne Castellino – pour laquelle il joue dans les spectacles A la Ligne (2022) et La Basket de Cendrillon (2024). Il écrit et met également en scène plusieurs spectacles pour la Cie Acrylique Junior, l’Ensemble IPSO et la Cie les ArTpenteurs.

En parallèle, il dirige et anime depuis 2019 des ateliers théâtre avec la Cie Naponk, à destination de jeunes en situation d’insertion ou de réinsertion professionnelle pour la Fondation Qualife et le Cycle d’orientation spécialisé de l’Acore. En 2022, il rejoint la Fondation ForPro en tant que résident permanent pour la Culture.